Dépotoir de fiches!

L'histoire d'Elvio ne commence pas tout à fait simplement: son père n'est pas vraiment son père. À vrai dire, le père biologique ne connaîtra pas son fils à la naissance, il sait qu'il a un fils, mais ne semble pas s'en préoccuper plus que ça. Laetitia -sa copine de l'époque - est tombée enceinte de lui et quand elle l'interroge sur la vie de famille, elle comprend que ce-dernier souhaite vivre que d'aventures. Ne pouvant se résoudre à l'enchaîner à une vie de famille, ils se laissent en bons termes et elle garde la grossesse pour elle. Chanceuse dans sa malchance, elle reprendra contact avec un ami de jeunesse: Gianni Manzo. Ils tombent rapidement amoureux l'un de l'autre et se marient pour que l'enfant soit jugé comme étant légitime. L'époux acceptera l'enfant comme le sien. Malgré lui, il ne peut s'empêcher d'avoir le couteau au travers de la gorge quand elle lui annonce qu'elle veut nommer l'enfant en l'honneur de son père biologique, mais il n'osera pas s'opposer à sa décision. Elvio junior vient donc au monde, et dès le moment de sa naissance, les deux parents sont remplis de fierté.

Elvio n'a que trois ans quand sa famille déménage aux États-Unis. Gianni s'est fait offrir un emploi plus qu'intéressant là-bas et la famille déménage et obtient la citoyenneté américaine. Rapidement, on remarque que l'enfant n'est pas comme les autres garçons de son âge. Loin d'aimer jouer avec les petites voitures et au ballon, Elvio préfère de loin jouer avec des poupées et à la dînette, et hors de question de laisser les autres filles de la garderie jouer le rôle de la maman! Adorant jouer la femme au foyer, ce n'est pas son père qui est ravi à l'idée. Il tentera rapidement de refouler le côté trop féminin de son fils. Hors de question que son enfant soit une tapette! Il inscrira donc Elvio dans plusieurs sports d'équipe, il les abandonne tous un par un et finit par se contenter d'un seul: le Baseball. Sa mère l'inscrit aussi à des cours de danse à l'insu de son père. Junior pratiquera donc ces deux activités tout au long de son enfance jusqu'à ce qu'il se découvre une autre passion: l'écriture.  Il commencera à tenir ses premiers journaux intimes à l'âge de 11 ans où il y raconte ses journaux, ce qu'il ressent et de son seul ami, le tout parfois accompagné de dessins un peu enfantins. En effet, loin d'être le favori à l'école, Elvio n'aide pas sa cause en étant ami avec le seul gay assumé de l'école: Marc. De deux ans son aîné, il ne se gêne pas pour faire savoir au monde entier ses préférences, contrairement au plus jeune qui essaie d'être plus subtil à ce sujet bien que tout le monde semble au courant malgré tous ses efforts. De par leurs faibles constitutions, les deux adolescents sont les victimes parfaites et se font souvent bousculer dans les corridors à cause de leur différence. Et une fois hors de l'école, il n'est pas non plus épargné: vu qu'il marche à pieds, on le suit souvent hors de l'école pour le ruer de coup quand il est seul.

C'est à peu près à ce moment que la famille Bridgestone emménage tout droit venus de l'Angleterre. Ses parents sont souvent chez le couple avec qui ils sont devenus de bons amis. Elvio ne les accompagne que très rarement chez les voisins d'en face préférant de loin rester à le confort de sa maison où il se sent plus ou moins en sécurité quand son père ne lui tape pas dessus. Loin de tomber dans la violence excessive: Gianni de plus en plus frustré de voir son fils redevenir la même tapette que lorsqu'il était enfant, est de moins en moins patient avec ce-dernier expliquant le fait que des gifles se perdent pendant que Laetitia a le dos tourné. Dick et Lyna Bridgestone ont aussi un fils: Jason. Un grand gaillard qui fait partie de la bande qui se sert de lui comme tête de turc. Le châtain ne ressent pas la moindre animosité envers le jeune homme, au contraire: il ne s'est jamais montré particulièrement très violent avec lui, bien qu'il se soit moqué de lui à l'occasion.

Laetitia remarque rapidement les bleus de son fils quand ce dernier se baigne dans la piscine. Lorsqu'elle l'interroge à ce sujet, le jeune homme refuse d'avouer. Elle ne tarde pas non plus à remarquer les yeux souvent rougis par les larmes du gamin quand il revient à la maison. Elle devine assez facilement que ça ne va pas bien pour Elvio à l'école. Elle demande donc à Jason s'il peut escorter son fils le matin et le soir en voiture pour lui éviter de mauvaises rencontres. Il commence donc à embarquer avec Jason le matin.

Plus l'année avance, plus le châtain est nerveux. Sa nervosité s'exprime donc à travers des pleurs le matin et Jason en est souvent témoin. Bien qu'il l'interroge à quelques reprises, Elvio refuse de lui avouer ce qui se passe. Jusqu'à un certain matin où il éclate à cause d'une violente dispute avec son père. Il lui dira la vérité, enfin, une bonne partie de la vérité: c'est qui se passe à l'école qui le met dans cet état. Il se garde toutefois d'ajouter que c'est aussi sa relation avec son père qui lui cause autant de tracas. À partir de ce moment-là, Jason le sortira un peu plus et ils se rapprocheront. Elvio sera rapidement mis devant les faits accomplis: il est réellement gay. Il s'en doutait depuis longtemps, mais il réalise rapidement qu'il aime Jason plus qu'on aime un ami et avec raison: il est beau à regarder, costaud, sans parler de son accent. Ça il l'avait remarqué depuis longtemps, mais il n'avait jamais pris le temps d'apprendre à le connaître pour de vrai et il avait été agréablement surpris.

Il finit par prendre son courage à deux mains et embrasse Jason un soir avant de rentrer chez lui. Le lendemain, il prend le temps d'expliquer au plus vieux qu'il a des sentiments pour lui et lui demande si c'est réciproque. À vrai dire, la réponse que lui donnera Jason le prendra au dépourvu, s'attendant surtout à un refus catégorique, il lui demande de prendre le temps de réfléchir et le soir même, après avoir discuté ils s'embrassent avant de rentrer chacun chez eux. Leur relation bien qu'officielle aux yeux d'Elvio ne semble pas l'être à ceux de Jason et malheureusement pour le châtain son père commence à voir le pot-au-rose quand il rentre avec un suçon dans le cou. Après une longue engueulade avec son père, Elvio sans réfléchir annonce à ses parents qu'il est gay. Sa mère le prend très bien s'y attendant depuis des années, mais pour Gianni s'est une autre histoire, après une claque au visage, l'adolescent part dans sa chambre en pleurant. Sa relation avec Jason s'officialise le jour où il prendra sa défense le jour où deux jeunes de sa classe ont décidé de lui plonger la tête dans les toilettes.

Jason gradue et les choses ne vont pas en s'améliorant pour Elvio. En fait, son niveau de stress commence à le rendre de plus en plus mal à l'aise, allant même jusqu'à des vomissements à l'occasion. Jason pris par ses études n'est pas des plus présent et quand il l'est, il ne se montre pas toujours des plus patient. Les relations familiales du châtain étant de plus en plus tendue à la maison, il lui semblait donc juste que Jason l'annonce à ses parents à son tour, ce qui entraîne de nombreux conflits. Jason n'étant plus là pour le protéger sa situation devient précaire à

Je ne sais pas trop depuis combien de temps nous sommes sortis des champs orientaux, l'temps a toujours été difficile à calculer à l'intérieur de la mégastructure quand on n'a pas d'montre... Enfin, je me suis endormi beaucoup de fois enroulé dans un coin près des cuves auprès d'Arturo. Assez pour que ça fasse des semaines, voire plusieurs mois que l'on était demeuré à l'entrée des champs orientaux pour s'entraîner avec Seu. Plus le temps passait, plus je me sentais devenir fort, et ça me plaisait, je devenais meilleur à l'escrime et j'avais l'impression de pouvoir tenir tête à Seu par moment. Tant que Ferrar n'était pas revenu, c'était à moi de protéger le groupe, enfin surtout Arturo. Pas que je ne considère pas Wendrax comme un membre du groupe. Enfin, si un peu, j'l'aime bien, mais quelque part, j'm'en méfies... On s'parle, mais sans plus. Je garde toujours mon épée... Eh, celle de Ferrar... à portée de main, pas que je craigne qu'il ne tente de nous attaquer délibérément, mais aussi civilisé qu'il soit il n'en reste pas moins un prédateur et il est rapide. Trop rapide. Je n'arrive plus à m'endormir sans elle. En plus, si jamais nous sommes attaqué, j'pourrais toujours donner un coup de main à Seu qui sait? il tient tête au Silicate, mais pour combien de temps encore? Il disait que le petit jeu allait durer encore longtemps et j'm'plaît à y croire, on était amis après tout, je dois lui faire confiance! Je souris doucement et finit par soupirer tout doucement.

Je me redressait et prit le temps de m'étirer. Ce n'est pas en prenant le temps de paresser comme ça que j'allais réussir à devenir plus fort. Je fis plusieurs redressements assis avant de finalement m'attaquer au push-ups. J'attrapai au passage l'épée que je fis fendre l'air à répétition: je devais absolument m'habituer à supporter son poids pour qu'elle soit facile à manier. J'avais d'plus en plus chaud, dans un petit grondement, je déposai l'arme pour retirer mon haut. Je croisai le regard d'Arturo et lui adressai un petit sourire avant de me remettre à m'entraîner. Une fois complètement vidé, je m'enroulai dans un coin avec ma couverture de fortune et me surprit à fixer le plafond. Bien qu'épuisé, je n'arrivais pas à dormir, un peu dans la lune, je repensais à ma vie.. enfin, celle d'avant. Elle était relativement tranquille. À vrai dire, bien qu'elle n'était pas idéale, elle me manquait. Si toute cette histoire d'infection n'était pas arrivée, je n'aurais jamais été arrêté par les sauvegardes, je n'aurais p'têtre pas découvert que Pacheko parlait... Je serais resté vivre avec mon père et je n'aurais pas rencontré Davinelle et de là, je n'aurais probablement pas rencontré P-Cell, Blundt, Schiff, Maeve et Ivy. Mes poings se serrèrent comme mes mâchoires et j'frappai un coup sur le sol en grondant. J'étais content de les avoir connu pour la plupart... Mais si les choses avaient été autrement, probablement que...

Non, je ne devais pas y penser. Ça n'importait plus de savoir comment ça serait avec Ivy au final... Après tout ce qui s'tait passé dans la grande ville et à l'entrée des champs orientaux j'n'avais qu'une envie, lui en coller une bonne. Juste lui rendre la monnaie de sa pièce et de le faire trembler de peur comme lorsqu'on s'était revu à la grande-ville. Et bien que je sois apparemment synthétique j'n'veux pas non plus me faire modifier d'vantage, si Seu parvenait à défendre les champs orientaux depuis si longtemps; avec mon squelette, j'tais bien capable de casser du Silicate! En plus, c'est avec mon corps à peine modifié que j'ai réussi à me rendre jusqu'ici ! Arturo finit par s'approcher mine de rien en m'entendant bâiller et s'installa près de moi, je mis inconsciemment mon bras autour de sa taille, l'autre était su' la garde de l'épée d'Ferrar.

Avoir Arty à mes côtés me rassurait. C'est tout ce qu'il me restait de mon ancienne vie, mon seul point de repère à vrai dire. Je serrai - sans trop m'en rendre compte- ma prise sur lui de peur qu'il ne m'échappe et qu'il disparaisse sans crier gare. Mais il y avait autre chose, même quand Ferrar était là j'avais de l'affection pour lui, mais euh... pas comme avec Arturo? J'sais pas trop comment l'expliquer en fait, et no homo, mais des fois, j'me sens un peu bizarre quand il vient à côté de moi et quand il me parle, ça m'rend d'bonne humeur, je suis content d'avoir toute son attention. J'veux dire, j'suis pas forcément une lumière et c'est rare qu'on m'écoute ou qu'on prête attention à c'que j'dis, mais... je sais pas j'ai un peu l'impression que c'est hm... enfin qu'il r'ssent la même chose peut-être? On est spécialement complices d'puis un moment! Ma prise se serra encore et j'haussai les sourcils en entendant Arturo me demander si tout allait bien, je le relâchai légèrement en marmonnant:

- Ça va.

Il me sembla convaincu par ma réponse puisqu'il ne dit plus rien d'autre et je fermai les yeux en me concentrant sur la respiration d'Arturo pour me relaxer un peu. Une fois la tête vidée, je m'endormis le nez dans ses cheveux blonds, l'épée toujours à portée de main. Demain l'entraînement recommencerait...

Une douleur vive lui traversa le ventre. Le souffle momentanément coupé, il baissa les yeux et grimaça en voyant la lame plantée dans son ventre. Autant pour l'année d'entraînement avec Seu. Tout était fini maintenant. Son visage se tordit dans un rictus de douleur alors qu'Ivy retirait la lame de son ventre. Sa vue déjà brouillé par le sang qui coulait devant son oeil gauche n'était plus capable de distinguer ce qui l'entourait. Son corps était soudainement lourd, si lourd qu'il s'écrasa les genoux au sol en se retenant péniblement d'une main pour ne pas tomber à plat ventre sur le sol. Son autre main servait à tenir sa plaie dans un effort futile pour arrêter les saignements. Un simple petit coup de pied suffit au Silicate pour débalancer le rouquin qui s'écrasa lourdement sur le sol. Il releva les yeux vers son adversaire qui l'attrapait par le collet pour le soulever en lui jetant un regard dédaigneux.

Sa seule satisfaction était qu'au moins, Arturo et Wendrax s'étaient suffisamment éloignés pour ne pas qu'il les rattrape facilement. Le cyborg le fouilla rapidement et sortit la fiole contenant les cheveux roux du Roi, enfin, un simple coup d'oeil suffit à l'autre pour comprendre qu'il s'était fait avoir depuis le début et que l'ADN était contaminé. Un faible petit sourire se dessina sur les lèvres de Kai alors qu'il minaudait en se tournant un peu pour lui montrer sa mèche plus courte que les autres:

- B.Bien essayé!....J'suis con, mais pas à ce point là.

Et il lui cracha au visage. Visiblement enragé, le Silicate enfonça sa tête de toutes ses forces dans le mur, si fort que même son squelette de métal ne résista pas au choc et il s'écroula mollement sur le sol quand il le relâcha. Difficile de dire s'il était toujours vivant à ce moment là, mais Kai ne se releva pas après ça, et ce, malgré toutes les tentatives d'Arturo quand il revint sur ses pas pour aller le chercher.

Cet endroit il le connaissait que trop bien. C'était le quartier où il avait grandi, dans un grand sourire enfantin, il parcourut le trajet qui le séparait de sa maison. Jamais au grand jamais il ne lui avait semblé que ce bas quartier de Montréal était aussi beau! Il escalada les escaliers de son bloc à toute vitesse. Il sourit jusqu'aux oreilles en entendant les jappements de Pacheko de l'autre côté de la porte qu'il ouvrit brusquement. La chienne sursauta violemment quand l'adolescent l'enlaça avec force, elle cilla un peu inconfortable . Le rouquin la bascula sur le flanc en riant -incapable de contenir sa joie- et caressa la fourrure de l'animal avec énergie et la chienne le lui rendait bien en agitant la queue à toute allure. Il était chez lui.

À chaque détail près tout était exactement comme dans ses souvenirs. L'endroit était relativement petit pour lui et son père qui étaient de véritables colosses, sans parler de la chienne qui habitait avec eux. Par chance, ils ne se trouvaient relativement jamais en même temps dans la maison. Enfin, quand ça arrivait, l'un des deux était souvent endormi, Kai sur le sofa où bien Frank dans sa chambre. C'était bien comme ça au fond, pas qu'ils ne s'entendaient pas, mais avec les montées d'hormones du plus jeune en pleine puberté et leurs mauvais caractères les choses dérapaient assez facilement. L'avantage était qu'au moins, une fois la crise passée, aucun d'entre eux n'avait la moindre rancœur. Tant que chacun d'entre eux fasse sa part pour mettre de la nourriture dans le frigo et un peu d'argent pour vivre tout allait bien et la cohabitation était vivable. Frank bricolait de divers objets -chose que Kai faisait tout aussi bien malgré son jeune âge- et le fils ramenait lui aussi de l'argent et de quoi manger, mais il ne disait que très rarement comment il l'avait obtenu.

Son sourire s'agrandit en voyant que la porte de la petite pièce qui servait d'atelier était entrouverte et qu'il pouvait clairement entendre son père travailler:

- P-P-Papa...?! s'exclama la gorge un peu nouée par l'excitation.

Frank s'étira pour regarder derrière lui en se demandant bien ce que Kai pouvait bien lui vouloir. Si bien qu'il se redressa pour aller voir de quoi il en retournait puisque son fils demeurait assez distant en temps normal de peur de se faire prendre dans ses mauvais coup. Une chose est sûre, il ne s'attendait pas à ce qu'il lui saute dans les bras pour le serrer de toutes ses forces et encore moins que le grand roux ne pleure de joie dans ses bras comme ça:

- Toutvabien...? gronda-t-il, un peu mal-à-l'aise de toute l'affection soudaine que son fils lui apportait.

Le rouquin gémit à répétition qu'il était rentré et qu'il ne partirait plus. Pourquoi partir de toute façon, il était chez lui.

- Kai? Kai? Kaai?

Confus, le rouquin entrouvrit les yeux et grimaça en voyant Arturo au-dessus de lui. Il se redressa d'un bond et grimaça en voyant toutes les cuves autour de lui.

- Tout va bien? Tu eh...

Arturo se contenta de pointer les larmes sur ses joues sans trop savoir comment lui demander pourquoi il pleurait de peur de le blesser dans son orgueil un peu surdimensionné. Le rouquin effleura sa joue d'une main et grimaça en réalisant qu'elle était humide. Il se crispa et écarta Arturo de son chemin en se redressant et s'essuya les yeux en grondant:

- J'pleurais pas.

Il inspira profondément et attrapa l'arme de Ferrar qu'il mit dans son dos avant de s'éloigner, ne souhaitant pas du tout admettre qu'il s'était permis un moment de faiblesse.

Kai loin d'avoir un physique disgracieux, n'est pas pour autant un modèle de perfection et de beauté, bien au contraire. Son physique assez particulier, fait partie de son charme quelque part... Du haut de son 2m17, il est haut perché sur ses longues jambes il est fait sur le haut et non sur le large. Ses bras sont longs et pendouillent disgracieusement près de son corps à défaut de savoir quoi en faire la plupart du temps. Ils sont donc là, ses deux spaghettis qui ballottent au gré du vent. En gros, il a une allure plutôt ridicule et ne semble pas savoir quoi faire de ses longs membres quand il déambule, lui donnant l'allure d'un albatros cloué au sol. Si ses " larges" épaules ( elles ne le sont pas vraiment proportionnellement à sa taille ) lui donne un air imposant

La route avait été rude à travers le désert, bien sûr, avec son travail de garde il était habitué de traverser de longues étendues, mais il n'était pas habitué à traîner sa fille dans sa gueule. Jill commençait à être un peu vieille pour qu'il la transporte dans sa gueule de cette façon, mais il ne ne voulait pas prendre le risque qu'elle s'épuise. Elle était toujours assez jeune pour que la traversée du désert lui soit fatale. Il la transportait donc elle et sa lourde masse jusqu'à ce qu'il s'épuise, il déposa soigneusement sa fille au sol en demandant:

- Ça t-te d-dérange de m-marcher un peu? Papa est fatigué.

La petite rousse hocha de la tête et avança. Le plus vieux avançait, les yeux fixés vers l'avant et un sourire se dessina sur ses lèvres quand il put enfin entrevoir l'ouverture du canyon. Il pressa le pas, conscient que bientôt il pourrait s'abreuver à sa guise. Jill le suivit en trotinant :

- On arrive bientôt?

Il hocha de la tête et finit par demander:

- On fait la course? ~

Le louveteau hésita et finit par hocher de la tête et se mit à détaller. Le grand loup brun qui se découvrait une nouvelle source d'énergie