Freak • « Ta mère en string sur chatroulette »

Maëlys, en gros, c'est ''le mot en F''. Vulgaire et simple, mais ô combien distrayant, n'est-ce pas? Ce simple mot résume bien la partie superficielle de son caractère: en surface, c'est une fille franchement pas compliquée, qui fait ce qu'on lui demande si elle en a envie et qui ne fait rien lorsqu'on ne lui indique pas quoi faire. Avec elle, pas besoin de chercher de double sens. Si elle dit ''J'en ai pas envie'', ce n'est ni un jeu, ni de la provocation. Elle n'en a pas envie. Elle ne tourne pas autour du pot, et elle ne perd pas son temps à poser des puzzle à ceux qui l'emmerdent pour qu'ils comprennent qu'ils sont indésirables: s'ils lui font perdre son temps, elle va juste les envoyer promener, point. Sans insinuer qu'elle n'est pas intelligente, on peut facilement dire qu'elle ne réfléchit pas beaucoup: paresseuse comme pas deux, elle n'aime pas se casser la tête. Ce qui ne l’empêche pas d’arriver, de temps à autre, avec des réflexions philosophiques à l’allure super poussées, mais qu’elle a souvent improvisées dans la seconde. Malgré son caractère bien trempé, elle est loin d'avoir l'âme d'un leader: son truc, c'est plutôt de suivre les ordres … en autant que ces derniers ne l'emmerdent pas trop.
Je-m'en-foutisme, elle est du genre à tout envoyer valser d'un mouvement de la main. Travail, avenir, argent … tout ça viendra plus tard. Pour l'instant, ça ne l'intéresse pas, et elle ne fait que très peu d'efforts en ce sens. Comme elle n'aime pas trop se faire crier dessus, à la limite elle risque de faire un effort devant un collègue qu'elle sait impatient. Sinon, c'est les pieds sur la table et la bave au menton. À vrai dire, c'est simple: son avenir, elle s'en fou un peu, et au fond, difficile de l’en blâmer : sa vie est si facile. On lui dit quoi faire, y'a de quoi manger et elle a un toit sur la tête sans avoir besoin de faire le moindre effort.
Cela dit, son manque flagrant de motivation face au travail ne l'empêche pas d'être un personnage actif et coloré, lorsqu'il s'agit de s'amuser: comme tout le monde, elle aime les distractions et elle ne se lasse pas des rebondissements. Elle est parvenue à se sentir plus ou moins à sa place dans son groupe, et du coup, elle se permet plus de liberté lorsqu'elle est en la présence de ses collègues. Il faut toutefois une bonne dose d'ouverture d'esprit pour parvenir à apprécier son humour tordu et son langage de bûcheron. Elle a un sale caractère et elle se permet de plaisanter sur tout: les deux ne faisant pas un bon mélange, il lui arrive souvent de tenir des propos vexants, sans qu'elle ne les pense vraiment. Évidemment, ce trait de sa personnalité lui attire souvent des bosses: comme elle vexe des gens, ces derniers répondent souvent par la provocation … or, elle est terriblement susceptible. Elle préfère éviter les batailles, mais c'est elle qui finit souvent par les provoquer, tout simplement car elle est incapable de laisser la poussière retomber: si on la provoque, elle ne lâchera pas jusqu'à ce qu'on lui cède le dernier mot. De l'immaturité? Ouais, très certainement.
Son jeu préféré? Jouer avec les gens: que ce soit pour les attirer dans son lit ou simplement pour les embêter un peu car elle s'ennuie, elle prend un grand plaisir à les charmer et à les faire marcher. Elle se permet bon nombre de sous-entendus ou même de gestes déplacés (elle aime bien claquer les fesses des gens à l'occasion, surtout des inconnus). Ses cibles préférées? Les petites filles à l'air fragile … elle a un penchant évident pour tout ce qui est petit et mignon. Parlant de penchant: Freak est homosexuelle. C'est d'ailleurs ce trait de sa personnalité en particulier qui lui a valu son surnom, car pas seulement contente d'affirmer son orientation, elle se permet de l'exhiber au vu et au su de tous en se comportant comme un vrai playboy avec à peu près toutes les filles qu'elle rencontre … Ce qui, il faut l'avouer, peut en effrayer plusieurs. Cette attitude irrespectueuse n'est toutefois qu'un masque qu'elle porte souvent car ce jeu l'amuse: lorsque son intérêt pour quelqu'un dépasse le simple passe-temps ou le désir sexuel, elle devient une toute autre personne. Soudainement timide, elle devient silencieuse et perd toute sa flamboyance pour ne laisser place qu'à une tendresse sincère, qu'elle s'avère au finale incapable d'exprimer.
Elle assume pleinement son orientation sexuelle, mais elle est incapable de se faire qualifier de ''lesbienne'', autant car elle déteste le mot que parce qu'elle ne se considère pas comme étant une fille. À vrai dire, si on le lui demandait, elle répondrait très certainement qu'elle n'est ni un garçon, ni une fille. Quant à vouloir approfondir cette réponse, ne chercher même pas: elle même ne le sait pas. Tout au mieux, vous obtiendrez une réponse semblable à ''Ben, dans ma tête en tous cas … Tsé, c'est comme un escargot.''.

Toutefois, Freak à ça de particulier qu'elle cache quelque chose de profond sous son insouciance: elle manque terriblement de confiance en elle. C'est bien la dernière chose qu'on irait penser à la voir s'affirmer et parler aussi fort, pourtant, ce manque de confiance lui pourri la vie, car elle n'a que très peu d'estime d'elle-même. Elle est capable d'éprouver d'intenses sentiments d'amour et d'amitié, toutefois elle ne peut pas concevoir qu'on lui retourne ces sentiments. Selon elle, elle n'en vaut pas la peine. Du coup, elle s'imagine facilement que peu de gens tiennent vraiment à elle, et elle se sent souvent seule. Émotivement instable, elle devient rapidement jalouse et possessive avec les gens qu'elle aime, ce qui la rend parfois agressive. Elle crise pour un rien et elle provoque souvent des conflits. Elle culpabilise toutefois aussitôt et regrette toujours ses excès de jalousie. Consciente de son égoïsme, elle a pris l'habitude de taire sa jalousie et de la souffrir seule. Il ne faut pas entendre par là qu'elle se coupe du monde, seulement qu'elle ne parle pas de ses problèmes de peur de blesser les gens qu'elle aime, ou d’avoir l’air conne. Du coup, elle ne leur dévoile que la facette superficielle de sa personnalité, et au final, c'est elle qui donne l'impression de n'être attachée à personne. Protectrice jusqu'à la moelle, elle est toujours la première à sortir les armes lorsque l'un de ses proches à des problèmes. Elle est aussi la première à offrir son épaule, et elle se flatte de pouvoir soutenir les autres dans leur malheur: elle considère que de confesser son malheur à autrui est une preuve de confiance et d'affection, car elle-même est incapable d'envisager de partager ses problèmes à quelqu'un qu'elle aime. Elle se voit comme une figure de force et de stabilité, une personne qui ne peut pas se permettre de pleurer, qui ne devrait pas avoir de problèmes avec elle-même.
Ce trouble, qui prend son enfance pour origine, occasionne chez elle des moments de déprime courts mes intenses: d'un coup, et pendant plusieurs heures, elle va se mettre à broyer du noir, elle va s'isoler et couper les ponts avec tout être vivant pour remâcher le problème encore et encore, jusqu'à ce qu'il perde tout son sens et qu'elle retourne à son état normal. Cela dit, ces moments assez sombres n'ont jamais attiré aucune pensée suicidaire à son esprit. À vrai dire, Maëlys n'accorde aucune crédibilité au suicide. Sans pour autant traiter les suicidés de lâches, elle affirme qu'une telle extrémité ne sert à rien. On meurt, et puis quoi encore? On laisse tout de même nos problèmes derrière soi, mais en plus, on les impose à la conscience de ceux qui nous aimaient.

Il est difficile de déterminer les raisons profondes de sa fidélité envers Magneto. Un personnage tel que Maëlys ne connaît aucune logique, et elle-même serait bien en peine d’expliquer pourquoi elle s’est ainsi attachée à un ennemi public réputé. Les choses sont ainsi, et c’est sans se poser la moindre question que Freak accepte de se soumettre au premier ordre donné par Erik. C’est d’ailleurs la seule discipline qu’elle accepte réellement, tout autre être vivant qui tenterait de lui imposer sa volonté se heurterait honteusement à un mur de conneries et de provocation.
Autre détail particulier concernant la demoiselle : Freak a un ange gardien. Elle communique souvent avec lui, lui souhaite bon matin et bonne nuit tous les jours. Elle arrive parfois à l’entrevoir, rêve souvent de lui et sent parfois son contact subtil. Son ange lui fournit souvent la confiance qui lui manque, et elle n’hésite jamais à se confier à lui ou à lui demander de l’aide, mais elle n’a jamais mentionné son existence à personne.
Réelle manifestation ésotérique, ami imaginaire ou schizophrénie paranoïde? La vérité est dans l’œil de celui qui voit. Pour sa part, Maë est persuadée qu’elle a un ange gardien avec lequel elle peut entrer en contact, et elle ne se pose pas plus de questions.